Antoine Roussel connaît déjà son après carrière
Le 12 mars dernier, la Ligue nationale de hockey suspendait ses activités et les joueurs retournaient dans leur patelin afin de respecter les mesures de distanciation sociale.
L'attaquant des Canucks de Vancouver, Antoine Roussel, a alors décidé de se rendre au Saguenay pour pratiquer ce qui le passionne : l'acériculture.
Le Français est installé au Québec depuis l'âge de 16 ans et cette passion provient de sa femme, dont le père est propriétaire de l'érablière « au Sucre d'Or », à Laterrière au Saguenay. Grâce à cette pandémie, il s'est assuré d'avoir quelque chose à faire lors de sa retraite. En plein dans la période de production, le joueur de hockey a décidé d'aider à la fabrication du sirop d'érable.
« S'il y a un bon côté de la médaille avec la COVID-19, c'est que j'ai encore mieux compris la business du sirop et l'exploitation d'une cabane à sucre. Ça me fait encore plus aimer ça. Je savais que j'avais la piqûre, mais là, je suis vendu complètement », a mentionné l'homme de 30 ans lors d'une entrevue téléphonique accordée au Journal de Montréal.
Cette passion a débuté alors qu'il portait l'uniforme des Saguenéens de Chicoutimi. Puisque cette formation ne participait pas aux séries éliminatoires, il pouvait donner un coup de main à son beau-père, qui venait d'acquérir une érablière, lors du temps des sucres.
Roussel est maintenant copropriétaire de l'établissement avec son beau-père, Sylvain Néron. Il a officialisé le tout avant la pandémie. Il devient, avec ses beaux-frères, la relève de l'érablière et M. Néron en est bien heureux, puisque celle-ci demeure rare dans ce domaine.
« Pour un joueur de hockey qui a passé le milieu de sa carrière, qui n'est pas à la fin, mais qui lui en reste moins qu'au départ, c'est rassurant et agréable de savoir ce que tu feras à ta retraite. J'ai déjà mon plan avec la cabane. Je sais vers où me diriger à la fin de ma carrière », a ajouté Roussel lors de l'entrevue avec Jean-François Chaumont.
Cette pause lui a aussi fait réaliser à quel point le hockey doit faire partie intégrante de sa vie. Il n'est d'ailleurs pas prêt à prendre sa retraite immédiatement. Il demeure sous contrat avec l'organisation de Vancouver jusqu'en 2022, touchant un salaire annuel de trois millions de dollars.
N'ayant jamais été repêché par une formation du circuit Bettman, l'originaire de Roubaix en France a également porté l'uniforme des Stars de Dallas durant six saisons, avant de rejoindre les Canucks lors de la campagne 2018-2019. En carrière, l'ailier gauche a inscrit 80 buts et amassé 185 points, en plus de récolter 967 minutes de pénalité.
Crédit: Journal de Montréal
