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Elle veut faire sa marque à titre d'agente de joueurs de la LNH!

PUBLICATION
Mathieu Charbonneau
15 octobre 2018  (20h31)
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Émilie Castonguay est la représentante de la prochaine grande vedette québécoise de hockey, soit Alexis Lafrenière.

Le jeune femme de 34 ans est la seule agente certifiée au Canada, la deuxième en Amérique de Nord. Cette pionnière est à l'emploi de la firme Momentum Hockey depuis quelques années.

Elle a vite gagné l'estime de son patron, l'ancien capitaine des Foreurs de Val-d'Or Christian Daigle, au point où il lui a confié son joueur le plus prometteur (Lafrenière).

Le chroniqueur Mathias Brunet de La Presse nous dresse le portrait de cette pionnière.

Émilie Castonguay a déjà un historique de négociations dans avec un DG de la LNH. En décembre 2017, Daigle lui a donné le mandat de négocier le contrat du  jeune Mathieu Joseph, repêché par le Lightning de Tampa Bay.

« Négocier un premier contrat avec Julien BriseBois et Steve Yzerman a représenté un assez bon challenge pour moi, lance-t-elle en gloussant. Julien est assez dur en négociations.

Mathieu participait au Championnat du monde junior, on voulait qu'il ait un contrat avant la date limite de décembre, le délai était assez court. Il y a eu beaucoup de va-et-vient avec Julien. » – Émilie Castonguay

Plus récemment, elle a également négocié le contrat du joueur autonome français Antoine Roussel.

Castonguay a pu décroché un pacte de quatre saisons pour 12 millions de dollars au Québécois d'adoption après une saison difficile de 5 buts et 17  points en 73 matchs à Dallas. Son patron fut bien fier de sa protégé sur ce dossier.

« Tu regardes le marché, les équipes n'ont pas donné beaucoup de contrats de trois ans ou plus, lance Christian Daigle. Quatre ans, c'est spécial. Émilie a fait un annonce dans ce dossier. » – Christian Daigle

La prochaine grosse négociation à l'horaire pour la jeune agente sont les commandites de la jeune vedette Alexis Lafrenière.

Ce sera d'importantes négociations vu que ces commandites permettront au joueur de l'Océanique de Rimouski de  rejoindre de grands noms du sport international.

« On prévoit déjà depuis quelques années qu'il constituera le premier choix au total en 2020, dit Émilie Castonguay. Les compagnies d'équipement se l'arrachent depuis la fin de sa dernière année midget AAA.

Quand on a vu l'ampleur que ça prenait à sa première année junior, j'ai été affectée au dossier à temps plein. Ça va être une grosse négociation de contrats pour nous. » – Émilie Castonguay

D'ici à ce qu'il soit repêché, Émilie Castonguay se chargera de négocier ses contrats de commandites et de  gérer les nombreuses demandes médiatiques.

Elle doit gérer l'horaire d'Alexis quotidiennement. Elle désire également  ôté de la pression à la famille Lafrenière qui reçoit énormément de demandes.

En ce qui concerne les commandites, Émilie Castonguay commence à s'y connaître. C'est elle qui a ouvert la porte è Marie-Philip Poulin et qui a pu lui décrocher des contrats qu'on n'avait jamais vus dans le monde du hockey féminin.

Elle entrait dans l'inconnu avec Marie-Philip, car aucun repères n'étaient disponibles. Dans la LNH il y a la convention collective pour se baser, mais pas dans le hockey féminin.

Castonguay a donc fait des présentation PowerPoint et s'est assise avec Nike, Gatorade, Sports Experts, Canadien Tire, Tide, Air Canada, Telus pour leur dire pourquoi ces entreprises avaient besoin de Marie-Philip Poulin. Depuis, Poulin est la joueuse de hockey la plus visible au monde.

Les contrats établis pour Marie-Philip Poulin pourraient servir Alexis Lafrenière.  Ce sont toutes des entreprises majeures et, oui, Marie-Philip pourra contribuer à ouvrir un peu la porte à Alexis.

Émilie Castonguay souhaite ouvrir la porte pour les femmes. Elle espère qu'il y en aura d'autres et stipule que si tu travailles fort et que tu ne te laisses pas intimider, c'est possible.

C'est ce qu'elle a fait, foncer sans se soucier des réactions. Elle aura eu le mérite d'avoir essayé en cas d'échec, chose qui n'est pas arrivé.

« Je n'ai jamais eu l'impression d'être traitée différemment. J'ai peut-être gagné une crédibilité du fait que j'ai joué aux États-Unis en division 1 (NCAA), que j'ai un bac en finance et mon  droit.

Je suis convaincue qu'un jour, nous serons nombreuses dans le milieu. Quand j'ai commencé en droit, c'était seulement des gars dans mes cours, alors que  maintenant, il y a environ 75  % de femmes dans les facultés de droit à l'Université de Montréal et à McGill.  » – Émilie Castonguay

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