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La LNH n'a pas tellement évolué depuis les années 70

PUBLICATION
Carl Vaillancourt
21 mai 2021  (10h12)
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La scène dramatique où John Tavares était étendu au sol le visage en sang donnait froid dans le dos.

Les joueurs des deux équipes retenaient leur souffle et espéraient que les apparences allaient être pires que le résultat de cette blessure accidentelle.

Le geste de Corey Perry, qui a asséné un coup de genou au visage de l'attaquant des Maple Leafs alors qu'il revenait en repli défensif, n'était rien d'autre qu'un bête accident sans aucune malice.

Le numéro 94 des Canadiens de Montréal s'est rendu à côté de la civière de John Tavares, un ancien coéquipier avec l'équipe nationale, pour lui souligner tout son soutien. Là où le bât blesse, c'est l'attitude de Nick Foligno.

Dès la mise au jeu suivante, Nick Foligno s'est empressé de demander des comptes à Corey Perry, et ce, même si le geste était accidentel. Visiblement aucunement intéressé à jeter les gants, Corey Perry s'est prêté au jeu pour acheter la paix pour le reste de la rencontre.

Heureusement, le combat a été sans répercussion pour les deux joueurs. Toutefois, on a eu la preuve que le circuit Bettman n'a pas vraiment avancé depuis les années 70, où les joueurs obtenaient justice par eux-mêmes.

Un bête accident comme celui-ci sans aucune malice ne méritait pas de représailles. C'est plate, mais c'est ainsi. Corey Perry a avoué avoir eu mal au coeur en voyant la scène sur l'écran géant. Il se sentait mal d'avoir blessé un ami et un adversaire respecté. Malgré son rôle pour déranger devant le filet adverse, Corey Perry est reconnu comme un bon professionnel qui fait son travail.

Nick Foligno aurait dû écoper d'une inconduite de partie. Son geste était la démonstration flagrante d'un geste irréfléchi et impulsif d'un joueur qui avait soif de vengeance. C'est ce genre de comportement qu'on sanctionne dans la société civile.

Un individu agresse quelqu'un qui vous est cher, vous décidez de le tuer pour le punir. C'est triste, mais vous passerez les 25 prochaines années à l'ombre! Sans code et sans loi, ce serait l'anarchie. C'est exactement la scène dont nous avons été témoin hier.

À sa défense, l'attaquant a expliqué pourquoi il avait agi ainsi. John Tavares est le capitaine des Maple Leafs de Toronto.

« Notre capitaine est allongé sur la glace. Ils auraient fait la même chose si [c'était] leur capitaine, a déclaré Foligno. [Le coup] n'était pas malveillant. [Le combat] enlève toute [zone] grise. Perry est un grand garçon. Il permet juste à tout le monde de revenir jouer. »

Il est difficile d'acheter cet argument, mais on a senti le momentum tourné en faveur du Tricolore à ce moment-là. Josh Anderson a marqué quelques instants après ce tragique événement. Il était toutefois difficile de s'en réjouir.

Même si le livre des règlements de la LNH est aussi épais que l'Ancien Testament, la modernisation et la révision des sanctions devraient être au coeur des priorités de Gary Bettman et son département de la sécurité des joueurs, sans quoi on reviendra au temps des Broad Street Bullies.

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