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La pression est forte sur Lafrenière

PUBLICATION
Carl Vaillancourt
9 janvier 2021  (10h41)
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Alexis Lafrenière, l'ancien attaquant de l'Océanic de Rimouski, s'habitue tranquillement à sa nouvelle vie de hockeyeur professionnel.

Même si ce dernier a toujours bien composé avec la pression, son arrivée avec les Rangers de New York n'a rien de comparable avec ses expériences antérieures.

« Après avoir dit au revoir au roi Henrik, les Blueshirts espèrent que le premier choix au total, Alexis Lafrenière, est la nouvelle royauté », pouvait-on également lire sur la page frontispice du quotidien new-yorkais.

Le roi Henrik, c'est Henrik Lundqvist, à qui les Rangers venaient de racheter la dernière année du contrat.

Sélectionné au premier rang de l'encan amateur en octobre dernier, Alexis Lafrenière a brillé lors de son séjour dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec.

À sa dernière campagne, il a inscrit 35 buts et 112 points en 52 parties de saison régulière.

Ce ne sont pas tous les premiers choix qui doivent toutefois évoluer dans le plus gros marché de hockey de la planète à 19 ans.

Alexis Lafrenière doit composer avec toutes les distractions new-yorkaises, en plus de répondre aux attentes élevées de l'organisation.

Comme si ces deux tâches n'étaient pas suffisantes, il devra répondre aux attentes des amateurs de hockey québécois, eux qui auront les yeux rivés sur lui toute la saison.

Advenant une production offensive moyenne, les gens critiqueront. Advenant une bonne production offensive, les gens diront que ça aide de jouer avec le Russe Artemi Panarin.

Advenant une élimination hâtive des Rangers, ils diront que le Québécois n'a pas la graine de champion comme Sidney Crosby.

Les gens ont oublié que la première Coupe Stanley de Sidney Crosby aura dû attendre quatre saisons après son entrée dans la LNH avec les Penguins de Pittsburgh pour soulever le prestigieux trophée.

Certes, les Québécois aiment les joueurs de la Belle Province, mais ils sont aussi très exigeants.

Premier choix de l'encan amateur en 2019, l'attaquant américain Jack Hughes n'a pas connu le succès escompté avec les Devils du New Jersey à sa première saison avec l'équipe.

Son impact sur le jeu et ses performances n'ont pas été à la hauteur des attentes, mais il faut dire que sa stature est incomparable à celle du Québécois.

À 6 pieds 2 pouces et 193 livres, le nouveau venu avec les Rangers de New York a déjà le physique de l'emploi. Son intelligence et son talent sont indéniables.

Lors du camp d'entraînement des Rangers, le jeune attaquant a été placé avec Filip Chytil et Julien Gauthier. Ce dernier a réalisé de belles pièces de jeu permettant même à Chytil de marquer un filet grâce à une savante passe.

Son entraîneur-chef avec les Rangers, Dave Quinn, ne s'est pas caché pour affirmer qu'il était un joueur exceptionnel et que son temps d'utilisation risque de monter plus la saison allait avancer.

« L'un des aspects sur lesquels on se concentre avec nos jeunes joueurs est de s'assurer qu'ils arrivent ici et jouent au meilleur de leurs capacités.

C'est une ligue difficile pour un jeune de 19 ans, peu importe où tu as été réclamé, où tu as joué et ton niveau de talent. Alexis aura toutes les opportunités de tirer avantage de son talent.

Il a été un joueur d'élite pendant plusieurs années et je m'attends à ce qu'il arrive ici, travaille fort et qu'il mérite son temps de jeu », a mentionné Quinn.

Les deux hommes ont eu la chance de se parler lors d'un souper à l'arrivée du Québécois dans la grosse pomme.

« J'ai eu un très bon feeling, a reconnu Lafrenière. On a parlé de hockey, mais aussi de la vie de tous les jours. C'est un très bon entraîneur et il a vraiment une mentalité de gagnant. C'est le fun d'avoir un entraîneur comme lui et je vais continuer de l'écouter. »

Rappelons que plusieurs joueurs québécois ont été réclamés au premier rang dans l'histoire de la Ligue nationale de hockey, mais certains n'ont pas connu le succès escompté, alors que d'autres ont marqué l'imaginaire collectif des Québécois.

Il y a eu Mario Lemieux, puis il y a eu Alexandre Daigle. Entre les deux, la marge est grande, mais il y a fort à parier que Lafrenière s'approchera davantage de Lemieux.

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