Le Canadien est entre d'excellentes mains avec Marc Bergevin
Marc Bergevin a fêté ses huit ans à la barre du Canadien de Montréal samedi dernier, lui qui, on le rappelle, a été engagé le 2 mai 2012 à titre de directeur général de l'équipe montréalaise.
Son principal mandat? Ramener les belles lettres de noblesse ayant fait du Tricolore la formation historique qu'elle a été lors du 20e siècle et, ultimement, amener cette organisation vers leur 25e consécration.
Or, huit ans plus tard, ce mandat n'a toujours pas été accompli, si bien que plusieurs partisans sont mécontents du boulot chez le décideur du Bleu-Blanc-Rouge et ce, malgré toutes les bonnes transactions qu'il a effectuées ainsi que quatre présences en séries éliminatoires, dont un parcours s'étant rendu en finale de l'association Est lors du printemps 2014.
Ceci étant dit, on a souvent tendance à oublier le passé et le constat dans le moment présent est lourd, alors que la Sainte-Flanelle de 2019-20 était en voie de rater le bal printanier pour une quatrième campagne en cinq années s'il n'y avait pas eu de pause en raison de la crise actuelle. Devant ces faits, il est donc normal d'en vouloir à celui qui constitue cette formation années après années.
Toutefois, il n'y a pas que du négatif dans l'entourage du CH depuis le début de cette fâcheuse séquence. En effet, celle-ci a permis à Marc Bergevin de réaliser que la relève ne lui permettrait pas de remporter la Coupe Stanley dans le futur, ce qui l'a forcé à acquérir plusieurs choix au repêchage ayant mené à d'excellentes sélections, ne manquant plus qu'à les développer. Bref, le DG du Tricolore s'est tourné vers l'avenir.
Parlant d'avenir, Louis Jean, du TVA Sports, a sondé récemment plusieurs hommes gravitant dans le monde du hockey concernant le travail réalisé par Marc Bergevin depuis qu'il est en poste à Montréal et tous sont unanimes : le dirigeant de 54 ans est l'homme de la situation pour les succès futurs de l'équipe :
Dans cette excellente chronique dont je vous encourage à y jeter un oeil, on y apprend notamment qu'au-delà de la personnalité sérieuse qu'il se donne lorsqu'il se retrouve devant les lentilles, se cache un homme moqueur qui adore faire des blagues à son entourage. D'ailleurs, Louis Jean raconte une anecdote dans laquelle Bergevin s'est fait renvoyé la monnaie de sa pièce lorsqu'il était joueur.
Ceci étant dit, ce qui nous intéresse dans les prochaines lignes, ce sont les propos tenus à l'égard du DG du Bleu-Blanc-Rouge. De prime abord, l'ancien directeur général des Golden Knights de Vegas et actuellement président de cette formation, George McPhee, ne manque pas de mots pour vanter le travail du Québécois :
« Marc est un homme de caractère, il est très intelligent et captivant, m'a confié le président des Golden Knights de Vegas, George McPhee. Il attire les gens vers lui. C'est une personne spéciale que j'admire et j'admire aussi le travail qu'il fait. Il est l'homme que tu veux pour diriger cette équipe. »
Et disons que McPhee est en bonne posture pour évaluer le travail de Bergevin, alors que les deux hommes ont complété la transaction envoyant Max Pacioretty dans la ville du Vice en retour notamment de Tomas Tatar et Nick Suzuki. Par contre, il n'y a pas que lui qui reconnait le travail de notre DG, mais également un certain Jim Rutherford, qui a mis sur pied deux éditions gagnantes des Penguins de Pittsburgh :
« Je respecte comment il bâtit son équipe et la façon dont il se comporte. C'est un travailleur infatigable qui n'a pas peur d'apporter les changements nécessaires. »
D'ailleurs, son ancien coéquipier à Saint-Louis et maintenant consultant de cette même équipe, un certain Al MacInnis, est en admiration devant toutes les marches qu'a dû gravir Marc Bergevin pour se rendre où il est présentement, une détermination qu'il reconnait du temps où ils étaient au sein du même alignement :
« Maintenant que je suis impliqué dans la gestion d'une équipe, je réalise à quel point c'est extrêmement difficile de gagner un championnat. On ne le réalise pas en tant que joueur, le travail au quotidien et tout ce que ça implique pour faire en sorte que l'équipe se démarque. Je respecte le fait que Marc ait gravit les échelons et travaillé fort pour obtenir cette opportunité. Il faut plus que du talent pour bâtir une bonne équipe, cela prend un peu de chance et beaucoup de patience pour gagner. »
« Il n'y a aucun doute qu'il a été l'un des meilleurs coéquipiers que j'ai eu. Il savait détendre l'atmosphère, mais il était un professionnel et avait une éthique de travail irréprochable. Marc n'était pas une "star", mais il n'avait pas peur de se lever dans le vestiaire et de dire les vraies choses. Il sait ce qu'il faut pour bâtir une équipe compétitive. »
Comme le souligne Louis Jean, bâtir une formation compétitive passe avant tout par son entourage et l'un des principaux concernés, soit l'adjoint de Bergevin, Scott Mellanby, ne tarit pas d'éloges à l'endroit de son patron :
« Selon moi, il a probablement le travail le plus difficile tous sports confondus, a justifié Mellanby. Toronto, c'est exigeant, mais il y a les Raptors et les autres sports. Certains autres marchés sont prenants, c'est vrai, mais il y a d'autres intérêts ou distractions alors qu'à Montréal, le hockey demeure LE centre d'attraction 12 mois par année. »
« Marc a un plan et il entend l'exécuter sans succomber aux pressions externes de l'opinion publique ou des médias, a-t-il assuré. Il préférerait perdre son emploi en ayant eu la conviction de ses choix que man½uvrer pour sauver son boulot. »
« Je connais Marc depuis longtemps, mais je ne me doutais pas qu'il était aussi réceptif aux autres, a souligné Mellanby. Il est vraiment bon pour écouter. Ce n'est pas l'une de mes forces. Je suis passionné et émotif, mais j'ai appris, en observant Marc, l'importance d'écouter les autres. Il m'a embauché parce qu'il savait que je lui donnerais toujours l'heure juste. J'ai mes opinions et je n'hésite pas à les partager. Mais en fin de compte, c'est lui qui est dans la grosse chaise, c'est lui qui doit prendre la décision finale et il a la confiance pour le faire. »
Devant ces propos, quelle que soit votre opinion, on constate que Marc Bergevin est un homme passionné par son travail et qu'il possède toutes les qualités nécessaires pour le mener à bien. Bien que le Canadien connaît des insuccès au moment d'écrire ces lignes, le DG de l'équipe est un visionnaire et parions que ses bons coups ainsi que ses nombreuses sélections au repêchage seront reconnus à leur juste valeur dans quelques années et c'est à ce moment que nous constaterons que Marc Bergevin est l'homme de la situation.
