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Le racisme, encore présent dans le sport professionnel

PUBLICATION

28 février 2019  (19h08)
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Rendu en 2019, on souhaiterait que le racisme ne soit plus présent dans la société.

Étant un reflet de celle-ci, le sport démontre que ce phénomène est malheureusement encore bel et bien présent dans le sport professionnel.

Dans l'histoire récente de la LNH, il y a quelques cas qui ont fait surface. En 2011, Wayne Simmonds, alors avec les Flyers de Philadelphie, s'est fait lancer une banane par un partisan alors qu'il était en train d'effectuer son échappé dans la période de fusillade.

Pas plus tard que l'an dernier, Devante Smith-Pelly, alors avec les Capitals de Washington, a aussi été victime d'un acte raciste. Lorsqu'il s'était rendu au banc de punitions pour s'être battu au troisième tiers, DSP a été accueilli par trois partisans qui lui criaient «basketball».

Ces actes, que l'ex-joueur de la LNH et député libéral Enrico Ciccone qualifie de «dégoûtants, disgracieux et inacceptables», ne surviennent pas uniquement dans les gradins des équipes professionnelles, mais principalement dans celles du hockey mineur.

En fin de semaine dernière, Jonathan Diaby, des Marquis de Jonquière, a été victime de propos racistes dans un match de la Ligue nord-américaine de hockey à Saint-Jérôme.

Hier, une histoire semblable s'est produite à Trois-Rivières, pendant un match de hockey de niveau bantam B.

Un joueur autochtone des Loups de La Tuque âgé de 13 ans a essuyé des commentaires racistes de la part d'un entraîneur de l'équipe de Trois-Rivières, au point où les entraîneurs de La Tuque ont opté pour retirer leur équipe du match, qui n'a pas été terminé.

La direction des Loups de La Tuque a déposé une plainte à Hockey Mauricie et à Hockey Québec.

Le premier ministre François Legault n'a pas hésité à intervenir en pareilles circonstances. Il appelle les partisans et les ligues à ne pas tolérer que des propos racistes soient tenus sur les plateaux sportifs.

S'il y en a un qui connaît bien les ravages que peut causer le racisme sur les athlètes juniors et professionnels, c'est bien George Laraque.

Laraque a dû affronter les commentaires racistes à de nombreuses reprises au long de son parcours, mais plutôt que de se laisser abattre, il a été en mesure de s'en inspirer.

Il raconte que lorsqu'il évoluait pour les Oilers, «C'était drôle parce qu'à Edmonton, on était cinq et on allait dans des endroits et les gens nous demandaient si on faisait partie d'une équipe de football!»

On lui a demander ce qu'il croit que les ligues professionnelles doivent faire pour enrayer ces pratiques racistes.

Il a répondu: «C'est tolérance zéro pour les joueurs et ils écopent d'une amende. Dans les estrades, la personne se fait mettre dehors et elle est bannie à vie. Le match est arrêté, on met les fautifs dehors.»

« Laraque a parlé à Jonathan. Ce dernier lui a dit qu'il l'a dit à l'arbitre, mais que ce dernier n'a rien fait. L'arbitre aurait dû arrêter le match et expulser la personne de l'aréna.

Ça, c'est la responsabilité de l'équipe. Si j'étais commissaire, plutôt que de m'excuser, je mettrais un règlement disant que toutes les équipes sont responsables de la sécurité. Si un événement de la sorte arrive et il ne se passe rien, l'équipe est mise à l'amende.

Forcer les équipes à renforcer leur sécurité et s'assurer que chaque geste disgracieux mène à une expulsion et un bannissement, c'est la seule façon de gérer cela. »

George a pris sa retraite et est devenu conférencier pour le sport et la motivation.

« Les minorités ont parfois besoin d'un peu de motivation pour faire face aux préjugés. Je leur parle de mon parcours et je les aide en leur disant quoi faire pour affronter les gens qui les dénigrent. »

Ce qu'on doit retenir de cette saga, c'est que le racisme envers peu importe quelle nationalité est inacceptable, et ce, à tous les niveaux, du pré-novice jusqu'à la ligue nationale.

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