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Malgré ses 11 Coupes Stanley, Henri Richard n'avait plus qu'une seule bague en sa possession au moment de son décès

PUBLICATION

9 mars 2020  (13h44)
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Le 6 mars, nous avons appris avec tristesse le décès du « Pocket Rocket » à l'âge de 84 ans (Article ici).

En 20 saisons avec le Tricolore, de 1955 à 1975, le no. 16 a remporté 11 Coupes Stanley, un sommet qui n'a jamais été, et ne sera probablement jamais, égalé.

Le journaliste John Meagher, dans un récent article publié dans le Montreal Gazette, a révélé que le légendaire Henri Richard est décédé sans avoir en sa possession quelques-uns de ses plus précieux trésors accumulés durant son incroyable carrière.

Il s'agit de ses bagues de la Coupe Stanley; l'ancien capitaine de la Sainte-Flanelle n'en avait, en effet, plus qu'une en sa possession au moment de son décès.

Il y a plusieurs années, après qu'il ait pris sa retraite, des voleurs se sont, en effet, introduits dans sa maison de Laval afin de lui dérober plusieurs souvenirs parmi lesquels se trouvaient toutes ses bagues de la Coupe Stanley, sauf une.

Quelques jours plus tard, Henri Richard avait reçu un appel mystérieux.

Son interlocuteur lui avait alors offert de lui rendre ses bagues contre une coquette somme d'argent.

À cette époque, les joueurs gagnaient évidemment beaucoup moins d'argent et ces bagues étaient de précieuses possessions qui n'avaient pas de prix, tout comme c'est le cas aujourd'hui, pour celui qui réussissait à s'en mériter une, pourtant le fier porte-couleurs du Tricolore n'a jamais même considéré la possibilité de payer afin de récupérer ses bagues allant même jusqu'à raccrocher la ligne.

« Il était hors de question que je paye pour mes bagues », avait-il alors déclaré au journaliste de « The Gazette » ayant rapporté ses propos dans un article paru le 5 mars 2000.

Le pire dans cette histoire, c'est qu'il avait alors mentionné qu'il pensait connaître l'identité du voleur, mais il ne l'a cependant jamais poursuivi faute de preuves.

« Chose certaine, c'est quelqu'un qui connaissait la maison », avait-il précisé.

Deux semaines après l'effraction, son épouse et lui, vendaient leur demeure pour aller vivre dans un condo.

Allan Pearson de Raxan Collectible à Kirkland a affirmé que « quelques fois un ancien joueur va vendre une bague parce qu'il a besoin d'argent, mais la difficulté est de l'authentifier. Comment savoir si l'objet n'a pas été volé? »

Même s'il concède qu'il est possible que les bagues de Henri Richard aient été vendues, il est plus probable, selon lui, que celles-ci accumulent de la poussière quelque part au fond d'un tiroir.

En effet, toute tentative pour vendre ses bagues exposerait aussitôt le voleur.

De plus, personne ne pourrait les porter sans soulever des questions puisque chaque bague est gravée à son nom avec son numéro de chandail ainsi que l'année où la Coupe fut gagnée.

Les bagues volées sont celles des années 1960, 65,66,68,69 et 71. Henri Richard ne portait que sa bague du Temple de la renommée de 1979 alors que celle de la Coupe Stanley de 1973, la seule n'ayant pas été dérobée, demeurait cachée dans un endroit sécuritaire.

Pourquoi donc n'avait-il que sept bagues au total alors qu'il a soulevé 11 fois le précieux trophée?

Même s'il a débuté sa carrière en remportant cinq Coupes Stanley consécutives, de 1956 à 1960, une seule bague a cependant été produite pour toute la dynastie.

« Après avoir remporté notre cinquième Coupe, l'organisation a payé la moitié (du coût) de la bague et nous avons payé la moitié », s'était-il remémoré.

Quant à ses précieuses bagues, il avait perdu tout espoir de les récupérer un jour.
« Je crois qu'elles sont disparues pour toujours », avait-il conclu avec nostalgie.

Et, malheureusement, il avait raison.

Henri Richard n'est cependant pas le seul glorieux a avoir été victime d'un vol. Son coéquipier, Jean Béliveau, l'a aussi été un soir de 1971 où il était honoré par le Canadien au Forum. L'avidité des gens n'a vraiment aucune limite ni aucune morale.

Maintenant que M. Richard est décédé peut-être que le voleur se décidera enfin à rendre les précieuses bagues à sa famille, de manière anonyme évidemment. Il serait, en effet, temps qu'elles rentrent à la maison.

Crédit : Montreal Gazette

Crédit : Hockeyfeed

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