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Ryan Kesler raconte le mal que le hockey lui a causé

PUBLICATION
Mathieu Bouchard-Racine
13 septembre 2021  (20h12)
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Lorsque l'on pense à un joueur d'un important gabarit, on s'imagine le jeu physique qu'il peut faire subir aux adversaires.

Toutefois, on ne s'imagine pas le mal que le gros joueur se fait lui-même. Ryan Kesler, ancien des Canucks de Vancouver et des Ducks d'Anaheim, est un parfait exemple.

Un impressionnant total de 573 points en 1001 matchs s'affichent lorsque l'on se tourne vers la carrière de Kesler. Le centre de 37 ans n'a pas joué un seul match depuis 2019. La raison est fort simple : son état de santé. Celui-ci était sérieusement blessé à une hanche et son état ne s'est guère amélioré depuis.

« J'ai essayé de revenir après ma première opération à une hanche [qui a été opérée en 2019] et je travaillais dur en rééducation et en patinage, puis mon autre hanche a lâché.

Et pour être honnête, je suis encore très loin de me rapprocher. Je ne pense pas que j'atteindrai un jour le niveau de la LNH. J'espère juste arriver à un niveau où je suis heureux. »

Ces blessures l'ont rapidement rattrapé et il n'a même pas pu terminer son contrat toujours en branle. En effet, il écoulera la dernière saison de son contrat de six ans à un montant annuel 6 875 000$.

Parmi ces six années, il n'en a joué que trois et il est loin d'un retour. Il a d'ailleurs passé ses deux dernières campagnes dans le circuit avec la douleur et le désespoir de rentrer au travail chaque matin.

« Mes deux dernières années de jeu, je détestais le jeu, je détestais jouer, a raconté Kesler. Aller à la patinoire, avoir mal et ensuite ne pas être capable de faire ce que je fais normalement. Votre esprit veut que vous le fassiez et vous ne pouvez tout simplement pas le faire.

C'est à ce moment-là que j'ai su qu'il fallait faire quelque chose, prendre un nouveau départ et essayer de recommencer à aimer le jeu. Et j'ai recommencé à aimer le jeu. J'essayais de revenir et de patiner, puis ma hanche gauche a lâché et je me suis dit : "Vous savez quoi? Je ne veux pas revivre ça" ».

Il le dit lui-même, sa carrière dans le circuit Bettman est terminée. Néanmoins, il s'attend encore à jouer au hockey, peu importe la ligue concernée :

« Je patine encore trois jours par semaine, juste pour essayer de revenir à un niveau qui me convient, a déclaré Kesler. Mais j'ai 37 ans. Même si mon esprit se dit 'Oh oui, je peux rejouer', je ne vais pas être ce gars naïf qui pense que je peux concourir dans la LNH, et encore moins être moi-même dans la ligue à nouveau. »

Bref, voilà un autre exemple des lacunes majeures qu'apporte le hockey avec contact. Les blessures sérieuses du genre sont vécues par une majorité de joueurs professionnels au cours de leur carrière et ça porte à réfléchir sur la pertinence de certains gestes qui donnent un « show », mais qui font mal.

Crédit : RDS
« Je ne pense pas revenir au niveau de la LNH », déclare Ryan Kesler, absent depuis deux saisons

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