Un plafond salarial fixe pour 4 ans?
La perte des revenus engendrée par la LNH en raison des règles sanitaires liées à la pandémie de la COVID-19 a fait mal au circuit Bettman.
Malgré tout, les propriétaires et les joueurs ont accepté ces conditions pour donner une saison aux partisans. Sur le plan financier, l'impact pourrait se faire ressentir sur le cap salarial des équipes.
C'est du moins ce qu'a prétendu le directeur général des Canadiens de Montréal avec une citation choc mardi après-midi.
Le cap salarial pour une saison de 82 parties a été fixé à 81,5 millions de dollars en 2021. Si on ramène ça sur 56 parties, les joueurs ont consenti à être rémunérés au prorata du nombre de parties disputées. Gary Bettman a confirmé, lors des dernières semaines, que la saison 2021-2022 sera une saison complète, donc 82 parties au menu.
Toutefois, il est encore trop tôt pour affirmer si chacune des parties sera présentée à guichet fermé comme c'était le cas à Montréal avant la pandémie. La billetterie est l'une des plus importantes sources de financement de la LNH.
Depuis quelques semaines, plusieurs formations américaines ont commencé à accueillir des partisans dans les estrades avec des mesures sanitaires prévues selon l'état où l'amphithéâtre est situé.
Cet assouplissement fera le bonheur de la LNH. Même si on est bien loin de remplir les amphithéâtres, les revenus supplémentaires engendrés par la vente de billets permet d'offrir un peu de réconfort aux propriétaires et aux joueurs, puisque les profits sont partagés entre les deux clans.
Revenons à la citation de Marc Bergevin si vous le voulez bien. Le plafond salarial fixe pour les quatre prochaines années! Ce serait complètement fou et illogique. Imaginons seulement un individu qui travaille dans une usine québécoise, il s'attend à ce que son salaire soit minimalement indexé selon l'inflation afin de ne pas perdre son pouvoir d'achat.
Certes, la situation financière des hockeyeurs professionnels qui gagnent des millions n'est pas la même qu'un travailleur en usine. Toutefois, les principes comme la parité du pouvoir d'achat régit les relations économiques de tous les secteurs. Ce jeu de pouvoir entre l'employeur et l'employé demeure une réalité bien affichée dans une ère capitaliste comme celle dans laquelle nous vivons.
Le joueur qui achetait une maison 750 000 $ à Candiac en 2015 paie cette maison 900 000 $ aujourd'hui. Il est donc logique selon lui d'empocher 15 à 20 % plus d'argent, puisque les biens et services ont aussi augmenté. Les propriétaires ont empoché des profits juteux depuis plusieurs années.
Certains propriétaires qui détiennent des franchises sont également des entrepreneurs qui dirigent de grandes sociétés avec des fortunes qui se comptabilisent en milliards. Les joueurs sont au courant de cela, ne vous inquiétez pas!
Dire que le plafond salarial sera toujours fixe à 81,5 millions de dollars en 2025 est utopique. Au minimum, il aura dépassé 85 M$ et, si la situation se rétablie rapidement, il atteindra près de 90 millions de dollars.
