Le choix de première ronde du CH échangé?
Après les séries les plus glorieuses depuis longtemps à Montréal.
le DG Marc Bergevin ne risque pas de prendre des vacances durant les semaines de la construction.
Si on pense qu'il a connu une grosse saison morte en octobre 2020, ce n'est rien en comparaison à ce qui l'attend durant l'été 2021.
La tâche est extrêmement lourde pour le directeur général des Canadiens, lui qui doit gérer notamment les contrats de Phillip Danault, Tomas Tatar et Jesperi Kotkaniemi, en plus du repêchage d'expansion du Kraken de Seattle, et ce, tout en assurant à son équipe d'avoir une seconde chance de qualité de gagner la Coupe Stanley.
Pour en ajouter à tous ces problèmes, son capitaine Shea Weber risque de rater la prochaine saison en entier, il pourrait perdre les deux seuls Québécois de l'organisation et son meilleur pointeur en 2019-2020 en Tatar. Sans oublier bien sûr que Jake Allen risque fortement d'être le choix du Kraken en fin de semaine prochaine.
Depuis son arrivée en poste en 2012, Bergevin a usé d'originalité pour améliorer son équipe année après année. Il a échangé une grosse vedette pour une autre, avec sa transaction historique de Subban contre Weber, il a fait une offre hostile à l'attaquant étoile des Hurricanes, Sebastian Aho, et a fait passer son équipe de zéro à héros de 2020 à 2021.
On peut dire que l'ancien joueur qui a cumulé près de 1 200 matchs dans la LNH a offert un très grand spectacle dans la Belle Province en neuf ans de travail. Néanmoins, de 2012 à 2020, le Tricolore sous l'ère Bergevin n'a échangé aucun de ses choix de premier tour au repêchage. Il faut dire que très peu d'équipes dans le circuit ont passé autant de temps sans céder leur meilleur choix de la cuvée.
Mais attention, ce n'est pas parce Bergevin ne l'a jamais fait qu'il n'a aucune intention de le faire. Son offre hostile à Sebastian Aho impliquait trois premiers choix au repêchage, dont une sélection au premier tour.
De plus, un extrait vidéo de Bergevin et Timmins nous montre que l'organisation envisageait d'échanger son 15e choix en 2019, si ce n'était pas de la disponibilité surprise de Cole Caufield.
En fait, si Bergevin était en train de lire ce texte, il se défendrait probablement en disant que ce n'est pas le manque de volonté, mais plutôt le manque d'opportunité de conclure une telle transaction. D'un autre côté, échanger sa meilleure sélection n'est pas nécessairement un gage de succès. Parlez-en à Bob Gainey.
La dernière fois que le bleu-blanc-rouge a laissé aller son premier choix, c'était en 2008, dans une entente avec les Flames de Calgary pour les services d'Alex Tanguay. Le Québécois n'a joué que cinquante matchs au Québec avant de retourner à Calgary à peine deux ans plus tard.
Mais cette année, ce pourrait entre un autre discours. La troupe de Dominique Ducharme a atteint la finale de la Coupe Stanley et les Coyotes de l'Arizona ont perdu leur choix de première ronde pour 2021. Ainsi, Marc Bergevin va théoriquement « sélecter » au trentième rang. C'est un choix particulièrement tardif.
Ryan Hartman, Rickard Rakell et Tanner Pearson ont été les seuls 30e choix intéressants depuis le repêchage de 2010 jusqu'à aujourd'hui. On comprend donc qu'un autre Cole Caufield ne devrait pas glisser aussi loin dans un repêchage où le développement en a arraché depuis deux ans.
Bon, on a le contexte, c'est-à-dire que les Canadiens perdront beaucoup de membres dans le navire et le besoin de main-d'oeuvre sera là.
D'un autre côté, Weber offre une place salariale intéressante et un choix de premier tour qui n'en vaut pas la peine attend patiemment de tomber sur une autre formation. Alors, pourquoi ne pas emboîter le pas?
