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Un départ d'Ottawa très difficile pour Jean-Gabriel Pageau

PUBLICATION
Charles-Antoine Nicol
3 mars 2020  (11h00)
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Il y a maintenant un peu plus d'une semaine qu'avait lieu la dernière journée permise par la LNH pour que les 31 directeurs généraux du circuit puissent transiger entre eux avant la course folle vers les séries éliminatoires.

Lors de cette journée de la date limite, l'une des plus grosses transactions - si ce n'est pas la plus grosse - s'est effectuée entre les Islanders de New York et les Sénateurs d'Ottawa, alors que ces derniers ont envoyé leur meilleur buteur, Jean-Gabriel Pageau, en terres new-yorkaises en retour de trois choix au repêchage, dont un de premier tour en 2020.

Originaire de la région d'Ottawa, Pageau avait clairement un sentiment d'appartenance qui le liait aux Sens, d'autant plus que la formation de la capitale fédérale avait jeté son dévolu sur l'ancien des Olympiques de Gatineau lors de l'encan de 2011, au cinquième rang du quatrième tour.

Cela dit, bien que son deuil fut difficile après la transaction, il n'en demeure pas moins que son avenir est rose avec les Isles, comme il l'a confié en entrevue avec Jean-François Chaumont, du Journal de Montréal, ce lundi, à l'aube de son affrontement face au CH:

Certes, pour le centre de 27 ans, le processus de transition est toujours en cours, lui qui venait de passer les huit dernières campagnes dans le giron des Sénateurs. Toutefois, il ne veut pas que ce passage nuise à son acclimatation à sa nouvelle équipe et veut tout faire pour être un élément important dans l'échiquier :

« J'ai trouvé ça dur de partir d'Ottawa, a dit Pageau. Ça commence maintenant à passer. Je veux m'impliquer avec ma nouvelle équipe. Quand tu te fais repêcher par une équipe, tu rêves d'y jouer toute ta carrière. Pour moi, c'était mon but. Je jouais devant ma famille et mes amis à Ottawa. Je retirais le plus grand des bonheurs de jouer devant les partisans de ma région.

« D'un jour à l'autre, tu perds ça. Tu comprends que le hockey est une business. Quand tu changes de ville, tu découvres aussi de nouveaux partisans. Ils m'ont accueilli à bras ouverts. »

D'ailleurs, ce n'est pas la première fois que l'athlète de 5 pieds 10 pouces et 180 livres se retrouve dans l'État de New York pour y pratiquer son métier, comme il le rapporte dans son entretien. Il s'est également dit choyé de l'accueil qu'il a reçu par les membres de l'organisation des Insulaires :

« J'ai joué à Binghamton, dans l'État de New York, dans la Ligue américaine. Je ne sais pas si c'était un signe. Je devais retourner dans l'État de New York, a-t-il rappelé avec le sourire. Je suis heureux de cette destination avec les Islanders.

« C'est une organisation fantastique. J'ai reçu des appels de mes nouveaux coéquipiers très peu de temps après la transaction, Lou Lamoriello également. Il y a entre 15 et 20 gars qui ont pris le temps de me texter. Je me sentais le bienvenu. Je traversais plusieurs émotions, mais j'étais touché par la réaction de mes nouveaux coéquipiers et membres de l'organisation. »

Il faut le rappeler, quelques heures après avoir été transigé, Pageau et son agent sont entrés en négociation avec le DG des Islanders, Lou Lamoriello, pour prolonger le contrat du Franco-Ontarien, qui venait à échéance à la fin de la présente saison.

Cela n'aura pris qu'un temps accéléré pour que le numéro 44 n'appose sa signature sur une entente d'une durée de six saisons à une valeur totale de 30 millions (impact salarial annuel de cinq millions). Pageau a accepté de raconter ces négociations folles, autant avec les Islanders qu'avec Ottawa :

« Les négociations se sont déroulées rapidement, environ une ou deux heures, a expliqué Pageau. Je m'en venais à Long Island, mais je ne pensais pas nécessairement obtenir une prolongation de contrat. C'était la cerise sur le sundae de signer un contrat de six ans. Je ne m'attendais pas à ça. Nous avons accepté rapidement. Je suis vraiment heureux du résultat. »

« J'imagine que les Sénateurs ont aussi eu des pourparlers, mais il n'y a pas eu d'entente. Ça ne se déroulait pas comme nous voulions. J'ai toutefois beaucoup de respect pour l'organisation des Sénateurs, les dirigeants et les joueurs. Je n'ai que de bons mots pour cette équipe. C'était une belle organisation, mais ça n'a pas marché à la fin. »

Avant de conclure, l'un des nouveaux coéquipiers de Pageau, le Québécois Anthony Beauvilier, a confirmé que le nouveau venu était un joueur parfait pour le style de jeu préconisé par l'entraîneur Barry Trotz :

« Il est le type de joueur que Trotz aime, a dit Beauvillier. C'est un gars de caractère et il veut gagner. »

Bref, Pageau est, de toute vraisemblance, forcé de s'habituer rapidement à son nouvel environnement, mais le tout semble bien se dérouler, surtout lorsque tous les membres de l'organisation lui témoignent leur bonheur de le voir se joindre à eux.

L'ancien des Sénateurs aura d'ailleurs l'occasion d'augmenter son total de deux buts en trois matchs depuis qu'il s'est joint aux Islanders ce soir, alors que ses coéquipiers et lui croiseront le fer face aux hommes de Claude Julien.

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